Six choses qui caractérisent une vie chrétienne charnelle

La Bible mentionne deux sortes de chrétiens. Il est très important que le croyant sache dans quelle catégorie il se trouve et à laquelle il veut appartenir. L’apôtre parle de chrétiens charnels et de chrétiens spirituels.

Pour moi, mes frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ.

Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ?

Quand l’un dit : « Moi, je suis de Paul ! » et un autre : « Moi, je suis d’Apollos ! », n’êtes-vous pas des hommes ? – I COR- 3 : 1-4.

 Dans quelle catégorie êtes-vous, lecteur ? Avez-vous jamais été photographié en groupe ?

Vous étiez pressé sans doute de voir l’épreuve, et sur l’épreuve une personne ; si le groupe était réussi, vous vous êtes reconnu aisément.

Je voudrais reproduire le portrait des chrétiens charnels, et je me demande si tel de vous ne va pas se reconnaître parmi les personnages que je dépeindrai. Le portrait sera très précis, du reste, car c’est le divin Photographe, le Saint-Esprit, qui le fera, et Lui nous connaît tels que nous sommes.

  • La vie du chrétien charnel ;

  1. C’est une lutte incessante.

 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres». ROM. 7 : 22-23.

 «Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez». GAL. 5, 17.

 Deux forces absolument contraires se disputent le cœur du croyant. Deux natures, la nature divine et la nature charnelle, se livrent une bataille mortelle. Quelquefois la nature spirituelle a la victoire.

Mais le croyant ne possède qu’une joie, une paix éphémères. Le plus souvent, la nature charnelle domine et arrête l’épanouissement de la vie intérieure.

Une amie m’a raconté le fait suivant. Jacques, son petit neveu, qui avait six ans, se sauvait souvent dans la  rue. Sa mère menaça de le punir s’il recommençait. La tentation se présenta bientôt.

Jacques y céda. Quand il rentra, sa mère lui dit :

  • Jacques, as-tu oublié que tu serais puni si tu me désobéissais ?
  • Non, dit Jacques.
  • Alors, pourquoi t’es-tu sauvé ?
  • Voilà ce qui est arrivé, maman. J’étais dans la rue, je pensais à ta défense. Il me semblait que Jésus me tirait par un bras, et Satan par l’autre.

Malheureusement, c’est Satan qui a tiré le plus fort.

Voilà l’expérience perpétuelle du chrétien charnel. Sa vie intérieure est pitoyable.

Votre vie est-elle ainsi faite de combats incessants et épuisants ?

  1. C’est une vie de fréquentes défaites.

«Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais». – ROM. 7 : 15.

«Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fis le mal que je ne veux pas». – ROM.7 : 19.

Le chapitre 7 de l’épître aux Romains est une biographie spirituelle, sans doute celle de Paul à un moment donné de sa vie. Mais n’est-ce pas aussi la vôtre, la mienne ?

On y voit un homme qui s’efforce sincèrement de vivre une vie sainte.

Cet homme subit de telles défaites qu’il pousse ce cri de désespoir :

«Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?»- ROM. 7 : 24.

Qui d’entre nous n’a jamais dit cela ? Au commencement d’une journée, d’une nouvelle année, nous avons pris de bonnes résolutions, nous nous sommes promis de ne plus faire ceci ou de faire cela.

Mais, à maintes reprises, nous avons été accablés par le sentiment humiliant de la défaite. Nous n’avons pas fait ce que nous avions fermement l’intention de faire. Et nous avons commis à nouveau des actes, dont nous nous étions sérieusement repentis.

Le souvenir de nos péchés et de nos manquements nous hante et nous prive de sommeil.

Nous avons été de mauvaise humeur, orgueilleux, égoïstes, aussi souvent cette année que l’année dernière. Nous avons continué à négliger la lecture de la Bible et la prière, et nous n’avons, pas plus qu’autrefois, l’amour des âmes.

Ce n’est pourtant pas que nous manquions de bonne volonté. Nous étions très sincères quand nous avons pris ces résolutions, et nous avions bien l’intention de les tenir.

«Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien». – ROM. 7 : 18.

Tout chrétien peut être victorieux s’il le veut, car, après avoir fait l’expérience exprimée dans Romains 7, il doit faire celle dont l’apôtre parle dans Romains 8. Connaissez-vous cette victoire ?

  1. C’est une vie étiolée.

«Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels». – I COR- 3 :1-2

Le chrétien charnel ne grandit pas. Il reste « enfant en Christ ». Les chrétiens de l’Église de Corinthe auraient dû être des adultes, capables de prendre une nourriture solide ; mais ils étaient restés des enfants débiles qui ne supportaient que du lait.

Ils n’avaient, ni la stature, ni force qui convenaient à leur âge.

Avec quel bonheur des parents accueillent un nouveau-né ! Mais si l’enfant ne se développe pas normalement, si son cerveau ou son corps restent ceux d’un bébé, quelle douleur inexprimable pour eux’!

Quelle joie, dans le ciel, lorsque la famille de Dieu est augmentée par la naissance d’une âme humaine !

Mais, comme le Père céleste doit souffrir de ce que tant de Ses enfants restent à l’état de nouveau-nés.

Cher ami, êtes-vous encore en enfance spirituelle, ou êtes-vous devenu adulte ? Pour répondre à cette question, il faut savoir d’abord ce qui caractérise un bébé.

Un bébé dépend entièrement d’autrui et s’attend à être le « centre de son petit monde ».

Il absorbe le temps et les soins de ceux qui l’entourent. Si tout va bien, il est content ; il sourit. Mais si on refuse d’accéder aux moindres de ses désirs, il a tôt fait de protester. Ces caractéristiques se retrouvent chez le chrétien charnel.

Dans Hébreux 5 : 12-14, Dieu nous montre que le chrétien charnel vit aux dépens de ses frères. Il devrait être capable d’enseigner, mais il a encore besoin qu’on lui « enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu ».

Il ne peut pas prendre de nourriture « solide », il lui faut du « lait ». Il est incapable de comprendre les choses profondes de Dieu et ne peut, par conséquent, en faire part à autrui. Pourquoi les chrétiens de Corinthe étaient-ils des « enfants » ? Paul nous le dit au début de la première lettre qu’il leur écrivit.

Ils se laissaient conduire par des hommes, estimant la sagesse humaine supérieure à celle de Dieu. Ils préféraient la paille au froment, essayant de se rassasier avec ce qui ne nourrit pas.

La plupart des chrétiens ne cherchent pas leur nourriture dans la Parole de Dieu, n’attendent pas du Saint-Esprit le « pain des forts ».

Ils s’adressent à des hommes, et absorbent sans contrôle tout ce qu’on leur donne. De tels chrétiens sont des parasites. Ils deviennent anémiques et débiles. Dans cet état de faiblesse, toutes les maladies de l’âme ont prise sur eux.

Ils sont une proie facile à la mauvaise humeur, à l’orgueil, à l’impureté, à l’égoïsme.

Ils transmettent à d’autres leurs maladies spirituelles, et c’est ainsi qu’on peut expliquer l’état lamentable des chrétiens de Corinthe.

Êtes-vous un enfant qui dépend de ses frères, ou un chrétien adulte que Dieu peut employer à Son Service ?

  1. C’est une vie stérile.

«Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit». JEAN 15:2.

Le chrétien charnel n’exerce jamais qu’une mauvaise influence. Les inconséquences de sa vie l’empêchent d’amener des âmes à Christ. Il ne saurait donner de bons exemples aux autres chrétiens. C’est un sarment stérile.

  1. C’est une vie d’infidélité.

«Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être l’ami du monde se rend ennemi de Dieu». JACQUES 4 : 4.

Ces paroles sont sévères. Dieu déclare que tout chrétien, qui est ami du monde, est ennemi de Dieu, et adultère. Pour donner à ces paroles leur sens véritable, il faut connaître exactement la signification du mot «monde ».

Ce qu’est l’Église pour Christ, le monde l’est pour Satan. Comme Christ agit sur terre par son Église, Satan agit par le « Monde ». Le monde, c’est la vie et la société humaines sans Dieu Quels doivent être les rapports du chrétien avec le monde ? Tout d’abord, quels rapports le chrétien a-t-il avec Jésus ?

Christ et le chrétien sont un. Leur union est si absolue que le Saint-Esprit compare leurs relations à celles qui existent entre deux époux. Il est naturel, dès lors, que Dieu ait déclaré que l’attachement au monde équivaut à un adultère spirituel.

Partager les plaisirs du monde, s’associer à ses œuvres, accommoder sa vie à ses principes, mettre à exécution son programme, font du chrétien le complice de Satan.

«N’aimez point le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est point en lui :

Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde». – 1 JEAN 2 : 15-16.

Le monde, c’est tout ce qui ne vient pas du Père. Ce qui n’est pas digne de la vie du Christ dans les cieux, n’est pas digne de la vie du chrétien sur la terre. Le « monde » c’est aussi la « convoitise de la chair », la « convoitise des yeux », et « l’orgueil de la vie».

Il se manifeste dans la toilette, la conversation, les distractions, les lectures, les amitiés, par nos désirs et par nos actions. La convoitise de la chair, c’est tout ce qui flatte la chair.

Toute concession faite à la mode, tout désir d’accumuler des biens, proviennent de la convoitise des yeux. Elle tient les regards fixés sur les choses temporelles. Tout ce qui exalte le « Moi », tout ce qui développe en nous l’orgueil, le désir de briller, tout ce qui détruit les nobles aspirations de l’âme, la fait ramper et l’empêche de prendre son essor, constitue « l’orgueil de la vie ».

Aimez-vous le monde et les choses qui sont dans le monde ? Si oui, vous êtes un chrétien charnel.

  1. C’est une vie d’hypocrisie.

«Autrefois, vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière». Eph. 5 : 8.

«N’êtes-vous pas charnels, ne marchez-vous pas selon l’homme ?» I COR. 3 : 3.

Le chrétien charnel dit une chose et en fit une autre. Sa conduite n’est pas conforme à son témoignage. Il vit comme ceux qui ne font pas profession d’être chrétiens, et n’a aucune puissance pour gagner des âmes à Christ.

  • Vous êtes-vous reconnu dans ce portrait ?

Êtes-vous un chrétien charnel ? Êtes-vous lassé par le combat humilié par la défaite, affligé de vos progrès insuffisants, attristé par la stérilité de votre vie, convaincu de votre infidélité, peiné par votre vie hypocrite ?

Il y a de l’espoir pour vous. Tournez-vous vers Dieu, demandez-Lui de briser les chaînes de cette vie charnelle, et de vous faire entrer dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu.

Par : Ruth Paxton

 

Une réflexion sur « Six choses qui caractérisent une vie chrétienne charnelle »

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